Communiqué de presse du 5 mars 2024
Cette année, s’est tenu le soixantième salon international de l’agriculture à Paris dans un contexte particulier lié à la mobilisation sociale des paysan·ne·s. Ce dernier vient de fermer ses portes. Notre groupe s’y est rendu afin de rencontrer bon nombre d’acteur·ice·s du monde agricole. Six élu·e·s de notre groupe (Laurent Dreyfus, Cécile Germain-Ecuer, Laure Haag, Lou Noirclere, Caroline Reys et Gérard Schann) s’y sont relayé·e·s sur trois jours.
Au cours de ce déplacement, ils et elles ont échangé avec des représentant·e·s du monde agricole (syndicats, organisations professionnelles…), et plus particulièrement des éleveur·euse·s et agriculteur·ice·s de notre région, le président du syndicat de la race vosgienne ou encore un professeur et un étudiant d’un lycée agricole d’Alsace. Nous nous sommes également rendu.e.s aux stands d’acteur·ice·s de la protection de l’environnement.
Nos discussions ont été riches sur le renouvellement des générations, l’agrivoltaisme, le maintien des races locales, la protection de la biodiversité ou encore l’organisation de la filière bio en restauration collective. Ce salon a été l’occasion de rappeler que les écologistes se battent à tous les échelons politiques pour plus d’égalité dans les aides et pour le développement de l’agriculture biologique.
Lou Noirclere, co-président de notre groupe déclare, à l’issue de sa visite et de ses échanges: « Si je n’ai qu’une chose à retenir de mes nombreux échanges, c’est que la première revendication des profession·nelle·s du monde agricole est de vivre dignement de leur travail. Cette visite a donc confirmé que le Gouvernement et la majorité régionale du Grand Est font fausse route lorsqu’ils s’attaquent aux mesures environnementales. L’urgence est de s’attaquer aux bas revenus. »
Laurent Dreyfus, conseiller régional d’Alsace et membre de la commission agriculture complète: « Au sein du Conseil Régional du Grand Est, notre groupe est celui qui a déposé le plus d’amendements, de vœux et de motions sur les sujets agricoles. En moins de deux ans et bien avant la mobilisation des paysan·ne·s, notre groupe a demandé formellement à trois reprises à ce que la Région active un instrument financier prévu par la Politique Agricole Commune (PAC) pour garantir un meilleur revenu aux éleveur·euse·s. S’agissant des paysan·ne·s bios, nous avons multiplié les demandes pour rétablir l’aide au maintien, réhausser les aides à la conversion et rétablir l’aide à la certification. A chaque fois, la majorité régionale a refusé nos demandes. La majorité régionale reste arc-boutée sur ses visions idéologiques dominées par les injonctions du syndicat agricole majoritaire. Or d’autres représentant·e·s du monde paysan portent un tout autre regard et d’autres solutions. »
Caroline Reys, conseillère régionale d’Alsace et membre de la commission lycées ajoute: « Nous avons rencontré plusieurs jeunes motivée·e·s de lycées agricoles pour se lancer dans cette profession difficile. A la Région, notre groupe se cesse de se battre pour rendre l’accès au foncier plus facile aux jeunes souhaitant devenir paysan·ne·s sans posséder de terres familiales. »
