Communiqué de presse du 5 avril 2024
Les questions liées aux ruralités impactent l’ensemble des politiques régionales : depuis le début du mandat, les écologistes sont porteurs de nombreuses propositions en faveur d’une politique agricole juste, d’un meilleur accès au transport, du développement économique des territoires ou encore d’un soutien renforcé à nos communes.
- Pour l’équité des territoires
- Garantir un accès équitable à la formation
Agir pour l’équité des territoires, c’est s’assurer que chaque jeune puisse se former à proximité de son lieu de vie et dans la formation qu’il souhaite. Aussi, nous proposons de maintenir et de renforcer les lycées – et notamment les lycées professionnels, en milieu rural. Nous voulons investir dans la formation professionnelle initiale pour que celle-ci soit plutôt adaptée aux besoins des jeunes et de leur famille qu’aux seuls besoins du bassin d’emploi.
- Redonner du sens à notre développement économique
Agir pour l’équité des territoires, c’est permettre à l’ensemble de nos territoires de pouvoir se développer en faisant confiance à l’innovation sociale. A l’instar du CESER, nous soutenons les dynamiques de coopération, notamment au niveau des structures de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), en milieu rural. Alors qu’elles agissent comme des acteurs concrets de la transition, nous souhaitons élargir le champ d’accès des structures de l’ESS aux dispositifs régionaux au travers d’une bonification.
- Protéger notre santé
Face aux déserts médicaux, il est urgent d’agir en faveur d’un maillage plus fort de nos services publics de santé. Lors de la séance plénière du 16 décembre 2022, nous avons présenté un vœu s’opposant à la fermeture de la maternité de Sedan qui a été adopté par la majorité régionale. De plus, la santé environnementale, alors qu’elle devrait être une priorité en milieu rural, est largement délaissé par la Région Grand Est. Par deux fois, nous avons proposé à la Région de signer la charte “Villes et Territoires Sans Perturbateurs Endocriniens” du Réseau Environnement Santé afin d’engager des actions concrètes permettant de réduire significativement l’exposition, notamment en milieu rural, aux perturbateurs endocriniens, sans succès.
- Apaiser le cadre de vie
Pour que la ruralité demeure un cadre de vie agréable, nous nous mobilisons aux côtés des associations et des communes contre la privatisation du droit d’accès à la forêt. La Région Grand Est doit agir en concertation avec les propriétaires forestiers pour maintenir l’accessibilité des sentiers. Nous avançons également pour l’interdiction de la chasse durant le week-end et les vacances scolaires afin que, pendant ces périodes, la priorité de l’usage de la nature soit donnée aux promeneurs et aux familles.
- Pour l’accès aux obilités
- Créer une gare d’interconnexion TGV-TER à Vandières
Aujourd’hui, la gare Lorraine TGV, située à Louvigny, n’est pas accessible en TER. Pour encourager l’intermodalité et offrir une alternative à la voiture individuelle pour les personnes vivant en ruralité, la création d’une vraie gare d’interconnexion est essentielle. La gare de Vandières était budgétée à 120M€ en 2014, aujourd’hui cela représenterait un peu plus de 8% du budget régional alloué aux mobilités.
- Rouvrir les lignes de desserte fine du territoire
Au-delà de la ligne Nancy-Contrexéville identifiée par la majorité, la réouverture de plusieurs lignes de dessertes fines du territoire apparaît essentielle. C’est le cas des lignes Bollwiller-Guebwiller, en Alsace, Epinal-Gérardmer, dans les Vosges, Fontoy-Belval en Moselle ou encore Châlons-Troyes, en Champagne-Ardennes. La réouverture de ces lignes, peut être pensée finement, selon le budget régional et les besoins du territoire : soit par une remise à niveau et une électrification des voies, soit par l’utilisation de trains légers, soit par l’adaptation de capillaires fret à un flux voyageur.
- Agir pour une politique cyclable accessible
Les aménagements cyclables et le soutien à la pratique cycliste sont essentiels à la qualité de vie dans les territoires ruraux pour offrir une alternative à la voiture sur de courts trajets, pour améliorer l’offre touristique des territoires, mais également pour encourager la pratique sportive. Ce soutien à la pratique cycliste doit prendre en compte les inégalités sociales qui existent sur nos territoires et proposer des aides à l’acquisition de vélos, y compris pour les vélos mécaniques et les vélos d’occasion.
- Pour protéger notre environnement
- Mettre en place un véritable plan de sobriété régional
Investir pour la sobriété énergétique, par la rénovation énergétique des bâtiments, par la réduction de notre consommation énergétique et par l’électrification du parc de véhicules, doit se faire sur tout le territoire régional – tant en ville qu’en ruralité. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons éviter l’extraction d’une énergie d’un autre âge, comme le gaz de couche en moselle, dont l’exploitation a des conséquences directes sur ces territoires ruraux et est rejetée par les élu-es et habitant-es du territoire.
- Construire le développement des énergies renouvelables avec les territoires
Le développement des énergies renouvelables est essentiel pour la transition énergétique mais pour être acceptable par tous, celui-ci doit se faire en limitant ses impacts sur les paysages ou l’usage des sols, et se construire en concertation avec les territoires et les habitants. C’est pourquoi nous soutenons les projets de méthanisation à petite échelle et proposons que la SEM régionale chargée du développement des énergies renouvelables puisse promouvoir des projets citoyens d’énergie renouvelables.
- Revoir une ambition à la hausse en matière d’éducation à l’environnement
Lors de la séance budgétaire de décembre 2022, notre groupe avait regretté la baisse de 10% pour l’année 2023 de l’aide aux têtes de réseaux d’éducation à l’environnement. Alors que la sensibilisation et l’éducation des jeunes à l’environnement semblent faire partie des piliers du nouveau Pacte des ruralités, nous avons porté à l’occasion de la séance plénière des 14 et 15 décembre 2023 un amendement visant à intégrer un objectif plus ambitieux en la matière devant conduire à une hausse des aides régionales accordées aux associations d’éducation à l’environnement. Celui-ci a été rejeté par la majorité régionale. Les discours ne suffisent pas.
- Changer notre rapport au vivant
- Pour une préservation de nos forêts et un soutien aux communes forestières
La Région Grand Est compte plus de 2000 communes forestières et 33% de surface boisée. La Région Grand Est doit s’engager à soutenir la gestion durable de la forêt, en soutenant financièrement les communes forestières touchées par des feux de forêts et en s’engageant à ne plus verser de subvention pour l’abattage ou la gestion intensive des forêts.
- Pour le développement de l’agriculture biologique
Les agriculteurs sont au premier plan face aux défis de l’effondrement de la biodiversité, du dérèglement climatique et de la nécessaire protection de l’eau et des sols. Or, nous savons que l’agriculture biologique est essentielle au renouvellement des générations puisqu’elle attire un tiers des nouvelles personnes souhaitant se lancer dans cette profession. Nous devons renforcer considérablement notre soutien à l’agriculture biologique, notamment en rétablissant les aides au maintien et les bonus à l’installation en agriculture biologique.
- Pour soutenir nos éleveurs
Dans un secteur agricole marqué par les inégalités de revenus, les éleveurs font partie des travailleurs de la profession qui se situent dans la fourchette basse des revenus. Alors que de 2010 à 2020, notre région a vu le nombre de ses exploitations d’élevage reculer de 25%, il est urgent de rendre la profession plus attractive en consolidant son revenu. Nous proposons l’ouverture de l’instrument de stabilisation du revenu pour la filière élevage.
