Motion – Pour la mise en place d’un congé menstruel au sein de la Région Grand Est Motion

Motion présentée lors de la Commission permanente du 19 avril 2024

La Région Grand Est a signé en 2017 la charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale. Elle mène et soutient différentes actions en faveur de l’égalité femmes-hommes : “Elles osent”, “Demandez Angela” mais aussi la lutte contre la précarité menstruelle.

La Métropole de Lyon, la Métropole de Nancy ou encore la Région Nouvelle-Aquitaine ont déjà mis en place un congé menstruel pour leurs agentes. Quant à l’Eurométropole de Strasbourg, elle va mettre en oeuvre, à titre expérimental, un congé de santé gynécologique dès la rentrée prochaine. 

Ces mesures inédites permettent de lever le tabou des règles au travail. En France, près de dix pour cent des femmes en âge de procréer souffrent d’endométriose et/ou de syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) tandis qu’une femme sur deux souffre de douleurs menstruelles, appelées dysménorrhées, liées ou non à une pathologie sous-jacente. D’après le rapport d’étude de l’IFOP sur “les difficultés à vivre ses règles au travail et l’attrait des salariées pour le congé menstruel” publié en septembre 2022,  35% des salariées menstruées déclarent que leurs règles ont un impact négatif sur leur travail.

Au vu des enjeux majeurs de santé publique, d’égalité femmes-hommes et de qualité de vie au travail, il s’agit de prendre en compte la santé menstruelle des femmes au travail. Face à la diversité des pathologies et des types de douleurs menstruelles, il est nécessaire de procéder à la mise en place de solutions graduées. Outre la possibilité de recourir à un congé menstruel, cela passe également par un accès facilité au télétravail lorsque cela est réalisable et l’instauration de facilités horaires. 

Par la présente motion, notre groupe propose d’engager l’étude et la mise en oeuvre d’un dispositif expérimental en faveur du congé menstruel pour les agentes de la Région Grand Est, sur le modèle de ce qui est déjà réalisé en Région Nouvelle-Aquitaine : 

  • sur prescription médicale en cas d’endométriose, de maladie gynécologique complexe ou de règles douloureuses
  • 2 jours par mois maximum

Les élu·e·s du Conseil Régional du Grand Est, réuni·e·s en Commission permanente du 19 avril 2024, s’engagent à étudier et mettre en œuvre un dispositif expérimental en faveur d’un congé menstruel pour les agentes de la Région. 

Déposée par Madame Géraldine Krin pour le Groupe Les Ecologistes 

Laisser un commentaire